CHAMPIONNES DE FRANCE DE NATIONALE 1B
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Sueur, larmes et champagne ont coulé à flots pour les
Bruaysiennes
Le
titre et l’accession au terme d’un match à suspense
Bruay-Labuissière
– Monteux : 3-2 (0-1)
Il était une fois un entraîneur qui pleurait à chaudes
larmes, incapable de maîtriser son émotion. « C’est que l’homme a besoin des
pleurs, pour vivre et pour sentir », aurait dit Musset. Le moins que l’on
puisse dire, c’est que Jordan Liénard l’a vécu ce match de l’accession en 1ère
division féminine (ex-Nationale 1 A) : « Elles vont me faire mourir ! »,
disait-il à quelques secondes du coup de sifflet final. Mais qu’il les a bien
senties les choses, en faisant rentrer avant la mi-temps Déborah Bula, par qui
l’espoir est revenu, par qui la victoire est arrivée.
Ce succès, les
Bruaysiennes le voulaient plus que tout. Peut-être trop. Crispées, elles
n’arrivaient pas à développer leur jeu malgré une domination territoriale en
début de rencontre. Et puis, il y a eu ce but assassin des Provençales
(Holzhauser, 16e), qui les a fait douter, au point de ne plus savoir enchaîner
deux passes consécutives et de s’en vouloir à chaque mauvais contrôle, à chaque
balle rendue à l’adversaire.
Menées 1-0 à la mi-temps, les Bruaysiennes n’avaient pourtant rien perdu. C’est
ce que Jordan Liénard leur a fait comprendre dans les vestiaires, insistant sur
la solidarité entre toutes. De retour sur la pelouse, elles étaient décidées à
mettre le feu. Les choses allaient de mieux en mieux, les occasions se
précisaient mais il manquait toujours un petit quelque chose, un peu de
précision dans la dernière passe, le dernier geste. Un soupçon de réussite
aussi lorsque le ballon tutoyait la transversale.
Vingt minutes de
folie
Bruay poussait
et poussait encore mais c’est Monteux qui trouvait la faille (Pavia, 69e) dans
une défense jouant très haut pour étouffer les Vauclusiennes. Jordan Liénard,
lui, de son banc de touche, criait : « Il reste vingt-quatre minutes les
filles, il faut y aller, rien n’est perdu. » Il sentait que ses joueuses
pouvaient renverser la tendance. La délivrance est venue de Déborah Bula dont
le pied n’a pas tremblé lorsqu’il a fallu pousser le ballon dans les filets de
Jiani (71e). Un but qui changeait tout. Monteux, qui jusqu’alors avait réussi à
endiguer les raids bruaysiens, a alors eu une crise de doute terrible. Les
ballons restaient comme scotchés aux pieds des Sudistes lorsqu’il fallait
dégager. Pour Cindy Degremont, habituée des coups de patte meurtriers, c’était
une aubaine. Elle, qui s’époumonait depuis de longues minutes à déborder sur
son aile gauche pour essayer de servir idéalement Virginie Bourdon, ne se
posait plus de question lorsque, à 25 mètres du but, elle voyait arriver dans
ses pieds un ballon mal renvoyé. Eh hop ! Deux partout (79e).
photo vdn